Tour de Bretagne en 470

Envie de partir à l'autre bout du monde, ou de faire des ronds dans un lac, comment débuter…
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Philippe Blanchard
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Re: Tour de Bretagne en 470

Message par Philippe Blanchard » 01 févr. 2019, 09:44

LASEROLOGUE a écrit :Il a fait le trajet écosse Islande , un été avec un temps allant du beau au venteux, et a failli mourir l'été d'après en faisant Ecosse Norvège via les Shetland. Lui et son équipier se sont retrouvés en haute mer par Force 9 mât affalé par précaution (il a cassé quand même) et bateau sur une ancre flottante en pleine nuit . Son bateau était quasi neuf, méticuleusement préparé pour l'époque (qui était celle des mâts en bois des coques en contreplaqué, des pulls en laine et des cirés en toile vinylisées). Ses équipiers étaient triés sur le volet et il en changeait à chaque délire , pour le voyage en Norvège , son équipier était dans la préselection olympique pour les JO 1960, c'est dire.

Il est mort vieux (sur la fin il s'était calmé, naviguait plus pépère avec sa petite femme, qui avait hésité à l'épouser car ses amies l'avaient avertie: "ce gars là va te tuer, méfie toi" et avait repris le garage de son père). Le Bateau est dans un musée de Cornouailles
Cette histoire me dit quelque chose, j'ai dû en lire le récit apocalyptique quand j'avais 14 ou 15 ans. Peut-être dans les Cahiers du Yachting ? Çà ne donnait pas vraiment envie de faire des croisières en Mer du Nord ...
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J'ai un taud de dessous de 490, disponible, état neuf.

LASEROLOGUE
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Re: Tour de Bretagne en 470

Message par LASEROLOGUE » 01 févr. 2019, 09:54

Je pense que si,le Kid a survécu là où les deux 470 morin (très vieux et visiblement pas bien traités au cours de leur vie ) ont rendu l'âme, c'est en raison de son mode de construction un peu différent: c'est un bateau tardif dans la gamme lanaverre , quin'a pas eu beaucoup de succès (le dériveur léger commençait à moins bien se vendre vers 70- 75 avant de plonger à cause de la concurrence Cata et Planche à voile, en plus le dériveur "pour ados" était un marché de niche). les 420 et 470 remontent à la fin des années 50 début des années 60.

Le mode de construction est nettement différent: il n'ya pas de bois ou presque et la fermeture coque caissons se fait par le système de la lèvre de collage, comme sur le Laser ou l'Equipe: c'est beaucoup plus robuste et çà permet de mieux fixer les cadènes de haubans. Sur les 420/470 anciens la fermeture est du style couvercle de boîte à chaussures avec un contreliston en bois dedans et un liston extérieur rapporté...quand le bois pourrit ou que les vis en bronze cassent le bateau est très affaibli et en plus les fixations de haubans dans le contreliston son faiblardes (ça a commencé à se voir quand les régatiers aspirants champions olympiques se sont mis à tirer dur sur les guindants de foc pour faire du cap).
Sur le Kid, le Laser 2, les 420 et les 470 nouvelles jauges, les cadènes sont des U boulonnés à travers la lèvre de liston , c'est beaucoup plus solide.

Le coup de mettre unentrappe (même prétendument étanche) c'est en pratique toujours une entrée d'eau. Le Kid a unpont -caisson arrière, ce qui augmente la rigidité de la coque en torsion et la sécurité (comme la couleur jaune c'était un argument de vende pour un bateau d'enfants post-opti payé par les parents mais pour de la rando raid c'est sûr qu'il faut des espaces de rangement....il aurait fallu mettre une trappe vraiment étanche 'genre capot Goïot "cristal" prévu pour un pont de voilier habitable . Mais surtout boucher la communication avec les caissons latéraux (oreilles en CP marine stratifié) et puis AMHA mettre un flotteur de tâte de mât (un bidon d'huile de 5L accroché à la drisse ou un petit pare battage fixé dur 2 pontets poppés.

A part le Laser et le Laser 2 (et encore, il faut qu'ils soient neufs ou bien vérifiés) je ne connais aucun dériveur qui puisse rester chapeauté un certain temps (1/2 H et plus) sans prendre beaucoup d'eau par les dizaines de trous d'accastillage, fissures de collage ...etc donc mieux vaut qu'il n'aille pas plus loin que 90°

Pour refaire la dérive et le safran , je ne peux que vous encourager à utiliser du bois massif de bonne qualité, avec les fibres à ka verticale et pas du contreplaqué. A votre place j'essaieraois d'adapter un safran de Laser sur le Kid: il est notoirement trop petit ce qui oblige à bien naviguer à plat pour le contrôle mais il est beaucoup plus solide et les derniers modèles avec un grand aiguillot en haut ont un trou pour une goupille de sécurité, du coup c'est impossible de les perdre en chavirant. les fémelots en plastique noir sur la coque, boulonnés avec des contreplaques intérieures sont indestructibles.

A mon école de voile de Corse on a connu un farfelu dans votre genre qui voulait faire le tour de corse en 3 semaines, il voulait louer un 420...finalement on lui a vendu un Laser 2 avec une clause de rachat, et il a fait St Florent Ajaccio après avoir rencontré quelques galères car en septembre il y a des passages de fort mistral / libeccio mais je suis convaincu qu'un 420 Lanaverre comme on en avait à l'époque il l'aurait bousillé, d'ailleurs ce Laser 2 avec des voiles et un mât changé est toujours dans la flottille 10 ans après (il est peu utilisé et on va bientôt le vendre, avis aux amateurs.
Il va de soi que si vous voulez faire le tour de corse (ce n'est pas une première) vous êtes les bienvenus au CESM de st florent où il y a de quoi loger, bricoler et garer la remorque...

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Re: Tour de Bretagne en 470

Message par LASEROLOGUE » 01 févr. 2019, 11:19

Sinon , j'ai jeté un coup d'oeil sur votre site en détail et il y a des trucs qui font se gratter la tête: les vieux gilets de sauvetage récupérés dieu sait où et apparamment remplacés par des gilets 100 N Marine Marchande à la demande des aff mar...

En principe pour le dériveur, mieux vaut des 50 N style Kayak qui permettent d'être libres dans ses mouvements et de redresser le bateau...mais c'est vrai qu'en rando on risque de pateauger "un certain temps" en cas de gros pépin.

Le défaut des 100N c'est qu'ils sont conçus pour vous faire flotter tête haute (les gros nichons devant et le col marine nationale derrrière...mais que ils engoncent telllement qu'on a du mal à aller choper la dérive si on n'est pas un minimium athlète.

Le Kid a été salement esquinté lors d'un remorquage SNSM : C'est un classique quand on tire un dériveur léger rempli d'eau avec un gros bateau puissant muni d'un gros diésel coupleux ou d'un méga hors bord: On arrache tout et il n'y a aucun point de fixation assez costaud pour éviter de tout casser...mieux vaut un remorquage fait intelligemment par des moniteurs de voile pas trop cons (si on en trouve) et une embarcation légère de 15 à 20 CV pas plus , avec une patte d'oie de remorque pour bien manoeuvrer en traction

A mon club de Draveil, dans les années 70 il y une yole OK qui est revenue découpée de partout après remorquage par la SNSM lors d'un remorquage mouvementé après une semaine de La Rochelle bien musclée et j'ai vu les braves sauveteurs de Granville faire du petit bois (et même dees allumettes)avec un vaurien plein d'eau en essayant de le sauver au cours d'une régate du Loup disputée par grand vent.Ils avaient un gos canot tout temps à l'ancienne (pointu aux 2 bouts style baleinière...mais propulsé par des gros diésels).


Quand je faisais mon service militaire à Ajacio comme moniteur voile dans la marine j'ai eu une caravelle pleine d'eau avec des matelots frigorifiés dedans (coup de mistral en mars, même à Ajaccio fait pas chaud surtout qu'ils naviguaient avec la tenue de travail MN en toile et le pull jersey réglementaire) ...mon petit zodiac 9,9 était trop juste et j'ai dû demander de l'aide aux boscos du service de manoeuvre qui avaient une antique pilotine diésel avec un gros moteur Couach (50 CV mais surtout un couple de tracteur)...

Je savais où et comment çà risquait de finir je me suis mis en combi de planche à voile , j'ai pris des seaux, j'ai envoyé les plus refroidis se réchauffer autour du moteur de la pilotine , je suis allé à bord de la cara (en plastique) j'ai pris le temps de bien dégéer et d'installer l'écoute autour de la coque pour la ceinturer et de mettre des bouts sur les points les moins faibles pour répartir l'effort de remorquage (beaucoup de noeuds compliqués). J'ai gardé un matelot avec moi pour écoper et j'ai bien briefé le bosco qui barrait la pilotine , je faisais des gestes comme pour les skieurs nautiques (pouce en haut , en bas ou main à plat pour ralentir accélerer ou tenir la vitesse) ...en fait je n'ai pas arrêté de lui demander de ralentir et de retour au port ilm'a dit qu'il avait fait tout le trajet avec la manette de gaz à zéro, sur le ralenti....sortitr la cara pleine d'eau a été une noire galère mais on n'a strictement rien cassé.

Votre 470 a été démoli apparamment parce que son ancre a ripé....normalement , sauf calme absolument plat et anse parfaitement abritée , ce genre de dériveur ne DOIT PAS rester à l'eau sur ancre et même un engin de rando genre cara ou Laser 16 (affreusement lourd) il faut le tirer au sec au delà de la ligne de haute marée....il est pratique d'avoir 2 rouleaux pare battage ...c'est pas lourd , bien fixés avec des bout's c'est une flottabilité supplémentaire et çà devient très facile de remonter un bateau sur une plage...si on veut plus léger il existe (ou existait) des rouleaux en plastique gonflables italiens (eurovinil ou TREM???) mais ils sont fragiles, il fait faire faire une housse cylindrique en toile à voile .

Pour ce qui est des ancres, il faut du sérieux: PAS DE GRAPPIN PARAPLUIE REPLIABLE , c'est tout juste bon pour les bouées de régate, çà ne tient pas ;

Le top est une ancre en alu de bonne marque (Foortress ou fob Alu) avec un minimum de chaîne pour amotir les à-coups , une bonne longueur de câblot, des oeils à cosses et des manilles bloquées à la pince pour la jonction et un bout de tuyau en plastique pour protéger du raguage au niveau du bateau....il faut aussi un taquet boulonné très costaud pour le câblot (jamais installé d'origine sur un dériveur de régate pure) et perso , en rando, je conseillerais de prévoir à l'avance une grosse cadène en U avec contreplaque sur le pied d'étrave, comme on en met sur les canots à moteur pour les treuiller sur la remorque: On enfile une grosse poulie sur le câblot d'ancre (ou un bout avec une cosse et on passe le bout à cosse ou à poulie dans l'anneau...commeçà la traction de l'ancre se fait au ras de l'eau et risque moins de chavirer le bateau au mouillage...mais encore une fois laisser un dériveur léger au mouillage est une hérésie...

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Re: Tour de Bretagne en 470

Message par voili velo » 27 sept. 2019, 02:44

Salut à tous et à toutes !
Cette année on a pas refait le tour de la Bretagne en 470 ou en KID :xc mais on a bien navigué dans le Morbihan !
On voulait juste vous remémorer notre aventure " Voilî Vélô" et vous dire qu'il serai sympa de "liker" à fond la page suivante :
https://www.expemag.com/carnet/l-aventu ... ou-en-velo
Faites tournée l'info,
Histoire que le magazine fasse un peu parlez des voileux, comme vous et moi, passionnés !!!
Si seulement il pouvait publier un article...?!
Aller...
Je vous souhaite plein de bonheur !
A tout bientôt !
Pierre Ô pour "Voilî Vélô"

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Re: Tour de Bretagne en 470

Message par Egareg » 27 sept. 2019, 17:22

Ce n'est pas très sympa de remuer le couteau dans la plaie !
A chaque fois que je lis un bout de votre périple, je pars sur l'eau dans ma tête... :xc

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