Je rebondis donc....

Quel bateau choisir, pour quel programme…
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coucoudou
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Re: Je rebondis donc....

Message par coucoudou » 12 mars 2016, 19:27

Caramba ...j'écris trop vite.....pourtant je ne confonds pas le golf de Baden et le golfe du Morbihan :gfgf
Il était le plus beau mon bateau :gfgf

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Nicolas
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Re: Je rebondis donc....

Message par Nicolas » 13 juin 2016, 13:11

SOn ex-bateau est de nouveau en vente...

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olivier81
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Re: Je rebondis donc....

Message par olivier81 » 13 juin 2016, 13:29

effectivement mais là c'est plus 2500 euros;je pense que le prix de réparation devait piquer les yeux;bref juste bon pour récupérer le matos ;) ;)
https://www.leboncoin.fr/nautisme/979639728.htm?ca=2_s" onclick="window.open(this.href);return false;
le voilier est le moyen le plus lent;le plus inconfortable et le plus humide pour se rendre dans un endroit où l'on a rien à faire !!!!!

Manille
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Re: Je rebondis donc....

Message par Manille » 16 juin 2016, 11:54

C'est impressionnant de voir les pas de géants que tu as fais en si peut de temps :lki
Tu en es où maintenant, tu l'as convoyé ça y est?
Hâte d'avoir des nouvelles de la suite. Bonne nav avec ton gros joujou :lol: ;)
"Donnes moi du vent je te donnerai des milles" (murmures de Joshua à Bernard Moitessier - Cap Horn à la voile)

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Re: Je rebondis donc....

Message par Roadking44 » 05 juil. 2016, 15:18

Bon.... me voilà de retour et après pas mal d'occupations diverses et variées, je viens quand même donner quelques news. Je vais essayer de faire court, mais ça va être dur. un peu de courage pour lire tout !!

J'ai donc pris la barre à roue de mon bateau le 5 mai dernier et après quelques préparations pendant deux à trois jours (mise en place des voiles, préparation et vérifications moteur, installation d'intérieur, etc, etc...) ce fut la mise à l'eau le 10 mai.
Pour l'occasion l'ancien propriétaire faisait une partie du convoyage avec moi. Nous étions 4 à bord, ce qui valait mieux car nous avons fait des étapes de trois à quatre jours, plus les nuits bien sûr. Donc quarts de nuit... Heureusement le pilote automatique était là pour nous faciliter la tâche.

Les étapes
Etape 1 : Kilada à Syracuse
Etape 2 : Syracuse à Cagliari via le détroit de Messine (on a pas trouvé les sardines !!)
Etape 3 : Cagliari à Ibiza.
Etape 4 : Ibiza à Malaga avec un changement qu'équipage et 3 jours de repos bien venus.
Etape 5 : Malaga à Lagos, via le détroit de Gibraltar bien évidemment.
Etape 6 : Lagos à Nazaré
Etape 7 : Nazaré à La Corogne
Etape 8 : La Corogne à Rabadeo, une étape forcée et imprévue à cause d'un filet dérivant dans l'hélice.
Etape 9 : Ribadeo à La Rochelle avec le golfe de Gascogne à se cogner ! Misère de misère !!!!!
Etape 10 : La Ropchelle à Pornic avec un arrêt aux Sables d'Olonne
Etape 11 : Pornic à Arzal Camoël.

Bref environs 2900 milles parcourus en un mois et demi.
3 coups de vent sérieux durant la traversée de la Méditerranée.

Le premier la veille d'arriver à Syracuse. Petit vent sympa de force 5, au travers, avec une bonne petite vitesse, un ciel bleu superbe et un soleil non moins superbe. Puis le vent a fraîchi d'un seul coup ou presque en 15 minutes. Là on s'est retrouvé à devoir affaler en catastrophe car impossible pour nous de pouvoir anticiper le vent qui est monté à un bon force 7 avec des rafales à 30/32 noeuds par moments en à peine 10 minutes. Nous avons donc affalé et réduit au max les voiles avec 2 ris dans la GV et le génois au 1/3 seulement, mais malheureusement, le vent nous faisait complètement perdre le cap. Du coup on a carrément tout affalé, et à sec de voile, nous avons mis le moteur car il nous fallait surtout respecter les délais d'arrivée.

Pour le passage du détroit de Messine, nous avons eu la malchance, même si nous nous y attendions, d'avoir en plus du courant contre, le vent en pleine face tout le long. Nous avons essayé de tirer des bords pour utiliser au mieux le vent, mais en plus il a fini par carrément tomber à une misère !! Donc re-moteur !!!

Le deuxième sérieux coup de vent est survenu pendant l'étape de Cagliari à Ibiza, mais cette fois non plus en fin d'après midi, mais à 2 heures du matin. Je descendais de mon quart de nuit, quand une heure après : "Tout le monde sur le pont, on prend deux ris tout de suite et on endraille le tourmentin. Cette fois-ci un force 8 bien, bien tassé et des rafales 34/35 noeuds par moments. Je me suis re-payé deux heures de quart en double avec mon binôme qui, pour des problèmes de nerf sectionné dans l'épaule ne pouvait barrer guère plus de 30 minutes. Content donc de retrouver ma banette en fin de quart supplémentaire. Le vent a fini par se calmer et retomber à un force 4 une demi heure après que je me sois recouché. Pas de bol pour moi.

Enfin le troisième coup de vent fut un peu plus léger, juste la veille d'arriver à Malaga avec un ridicule force 6.... Pfffffffffffff !!! Minable !! Quelques bords plus tard nous avons été accompagnés par des baleines qui s'en allaient.

La traversée du détroit de Gibraltar fut un peu plus longue que j'avais prévu. En effet, j'avais pourtant bien calculé mon coup pour arriver pile poil au moment de la renverse de courant vers l'ouest, mais là encore le vent m'a trahi et tout l'effet que j'aurais pu gagner avec le courant (renverse à 5 h 30, arrivé sur zone à 6 heures) a été complètement anéanti avec un vent d'ouest assez fort pour ralentir le bateau. Moralité, au lieu de faire la traversée en 5 ou 6 heures de l'autre côté, il nous a fallu plus de 10 heures et l'aide du moteur. J'avais prévu d'aller à Cadix, mais vu la perte de temps à l'arrivé à hauteur de Tarifa, j'ai préféré continuer jusque Lagos. Nous avons donc fait une nuit et une journée de plus que l'étape prévue, mais nous avons pu rattraper le retard d'une demi journée.

Le passage ensuite du cap Sao Vincente (Cap Saint Vincent) a été particulièrement pénible avec une houle double venant d'une part, courte, de notre bâbord arrière (effet des terres sur le courant de l'Atlantique qui remonte donc vers le nord) et d'une houle longue venant de face, donc du nord ouest (courant le long des côtes portugaise vers le sud globalement). L'effet est garanti : un vrai tambour de machine à laver sur essorage pendant deux jours et demi.
Nous avons donc fait escale à Nazaré, où arrivant de nuit, les pontons n'étaient pas éclairés et surtout sont minuscules et très peu larges. Mais le deuxième essai fut le bon.

La remontée vers la Corogne fut assez sympa, mais alors que j'aurais voulu voir le Cap Finisterre, malheureusement, le mauvais temps et la pluie nous ont totalement bouché la vue splendide que ça pouvait offrir. Dommage. La nuit s'est très bien passée, mais malheureusement vers 15 heures, alors que je récupérais de mon quart, le moteur s'est brusquement coupé. Nous étions au moteur par vent de force 2 et encore !!... de face et un courant complètement de face. Donc plus de moteur coupé d'un seul coup.
réflexion immédiate de l'équipier de quart : "J'ai rien fait ! J'ai rien fait !!".
Je me suis précipité au dehors en calbute et chaussure pour apercevoir, traînant derrière le bateau un magnifique filet dérivant orange bien fluo d'un chalutier.
La poisse !!! Pas grave, je décide de partir au prot le plus proche à la voile vu qu'en virant de bord le vent serait de travers du coup. Aussitôt dit, aussitôt fait ou presque parce qu'impossible de se mettre bout au vent sans moteur. Et nous voilà parti pour Ribadeo à 36 milles. Bon vent, mer sympa dans ce sens, vitesse moyenne de Kristal 5 à 6 noeuds. Il est environ 17 heures, donc arrivée probable vers 23 heures. Mais une angoisse me monte quand même car le chenal de Ribadeo est tout sauf simple à en croire le bloc marine. Alors à la voile....!!!! Tant pis je demanderai un remorquage sur place, sauf que vers 23 heures je risque de n'avoir aucune réponse.
Puis la LEM (Loi de l'Emmerdement Maximum !! dite de Murphy !) après 2 heures, le vent diminue, diminue et diminue tellement qu'après une demi heure il est à ZÉRO !!! Pétole complète, totale, mer d'huile sans aucune ridule à la surface. Bref Kristal se met à la cape tout seul sans rien demander. Il est presque 19 heures et même si les jours sont long, je ne suis pas chaud pour passer la nuit avec des batteries qui vont se décharger. Alors isolé, sans feux de nav' en plein milieu de nul part, avec un trafic cargo et pêcheurs intense !! Non merci.
Finalement la seule solution sera d'envoyer quelqu'un plonger. Heureusement un des équipiers fait de la plongée. Je lui confectionne une sorte de narguilé avec un bout de tuyau, du chaterton et un tuba et en 3/4 d'heure il réussit à enlever le filet autour de l'hélice. Hourra !!!
Instant fatidique : je vais démarrer le moteur, en espérant que l'arbre n'a subi aucun dommage. Tour de clé et ............. vroum ! Ca y est ça repart et pas une seule vibration anormale.
Je décide quand même de rallier Ribadeo pour passer une bonne nuit et repartir le lendemain, car on doit traverser le Golfe de Gascogne.

La remontée jusqu'à La Rochelle sera plus pénible que difficile avec les courants, les houles croisées et la hauteur des vagues très aléatoire. Deux jours et une nuit vraiment, mais vraiment, pénible.
Puis l'arrivée à La Rochelle et le repos, l'adieu aux équipiers de la deuxième rotation et retrouvailles avec ma petite femme.

Les deux dernières étapes se feront plus tard. Afin que le maître voilier et le gréeur viennent contrôler tout ça (Le génois est fatigué et ne durera plus que deux saisons quant au gréement, il est nickel. Au moins c'est ça).
La semaine suivante, les 17 et 18 juin, de La Rochelle à Pornic, puis le weekend dernier de Pornic à Arzal, avec des potes qui étaient enchantés de partager le convoyage final cool sur plusieurs jours.

Voilà donc non seulement une belle expérience, mais surtout une occasion unique d'avoir pris mon voilier en mains. Une expérience vraiment unique et des tas d'anecdotes à raconter. Une vraie communion avec mon bateau, il est non seulement beau, malgré son âge, mais il est d'une fiabilité étonnante. Même dans les coups de vent il s'est montré extrêmement marin, il a filé comme une fleur, il réagit au quart de poil, il est super excellent au près et au travers, peut être un peu capricieux au portant, mais il transmet une réelle impression de sécurité, car même quand les pieds de chandeliers étaient dans l'eau, à la gîte à 40 degré, on s'y sent bien et totalement sécurisé. D'accord on a bien sûr mis les gilets et les longes, mais malgré ça, j'ai éprouvé un réel plaisir, presque orgasmique comme dirait Gaston.

Voilà, désolé d'avoir été un peu long, mais j'ai fait aussi court que j'ai pu et dès que j'aurai finalisé tout ça, je ferai une relation du convoyage sur le blog que j'ai créé pour Kristal.
J'essaierai aussi de mettre quelque photos ici.

Ps : j'ai vu que mon ex-rondar de "compétition" était remis en vente à 1000 €. je doute perso qu'il ait fait les travaux indispensables, car à mon avis, le montant était trop élevé. Et comme le précise Manille, c'est vrai que j'ai fait du chemin depuis... au propre comme au figuré. Je vais tenter une petite sortie ce weekend, en fonction de plein de choses, mais juste la journée de samedi, parce que j'ai quand même bouffé pas mal de milles depuis le 5 mai et que j'ai quand même pas mal de choses à faire sur Kristal. A commencer déjà par l'antifouling le 20 juillet..

Voili, voilou. Content d'être de retour.
Tout corps plongé dans l'eau en ressort mouillé. Archie Maid
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gaston
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Re: Je rebondis donc....

Message par gaston » 05 juil. 2016, 15:49

Salut Roadking... merci pour ce bon récit de convoyage... ça change du 470 qui coule...
à suivre... ;)
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Re: Je rebondis donc....

Message par coucoudou » 05 juil. 2016, 17:42

C'est en naviguant qu'on devient navigateur ..... :xc
en Juillet le tour de France fait escale à Baden....tu devrais venir nous le montrer !
Il était le plus beau mon bateau :gfgf

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Phil
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Re: Je rebondis donc....

Message par Phil » 05 juil. 2016, 17:45

Super!
T'as bien fait de faire ce convoyâge, c'est un super moyen de bien connaître son rafiot.

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Nicolas
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Re: Je rebondis donc....

Message par Nicolas » 05 juil. 2016, 18:12

Félicitations. Je note une décision discutable : prendre une option moteur parce qu'il y a un pb d'horaire... c'est souvent comme ça que les ennuis arrivent.
Mais pour le reste, un grand bravo pour ton sens marin, ta persévérance et le CR bien agréable. Et la basse dans tout ça ?

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Phil
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Re: Je rebondis donc....

Message par Phil » 05 juil. 2016, 18:25

Les problèmes n'arrivent pas à cause du moteur mais à cause des impératifs d'horaires.
La solution était adaptée au manque de vent et au fort courant... avec la possibilité de faire marche arrière.

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