naviguer dans du 30 noeuds
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- Barreur aguerri
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naviguer dans du 30 noeuds
Bonjour à tous,
J'espère que vous profitez tous de ces belles journées ventées 2012, et surtout pas trop caniculaires !
Juste une question à ceux qui aiment, ou subissent de temps à autre, des vents un peu violents en balade ou régate : leurs retours d'expérience, et leurs solutions pour rester droit sur l'eau et profiter avec plaisir de la situation.
Et pour commencer voici mes dernières expériences : Navigation sur Ponant. Depuis le début de l'année, deux régates avec un vent faible dans les premières manches, puis pratiquement en 10 minutes, du 30 noeuds et plus qui s'abattent sur le plan d'eau. Au début, ça fait désordre, mais très vite, on y prend goût !
Maintenant, je suis même à la recherche de ces moments là (le mât a eu l'occasion de prouver sa grande solidité). Mais pour ne pas avoir à choquer largement la GV, ce qui risque avec le temps de l'abîmer, il y a la solution de gréer des voiles de bateaux plus petits 470 ou 420 même, moyennant une petite adaptation avec portions de câbles pour rallonger les drisses.
Sur mon dernier essai, j'ai seulement gréé une plus petite grand'voile, mais le foc (du coup disproportionné) rendait le bateau trop mou, avec trop d'abattée rendant les situations un peu risquées en cas de chute à l'eau (pas de lof automatique du bateau face au vent). Prochaine expérience : gréer la garde-robe d'un bateau plus petit (420) afin de retrouver l'équilibre de voilure.
On sait que Marcel Buffet, à la fin de sa vie, travaillait sur des voiles de gros temps sur cinquo. Coucoudou pourra peut être nous en dire plus sur ce qu''il avait prévu : réduction de la seule grand'voile ou un foc plus petit aussi ?
Ces solutions ne sont parfois pas utilisables en régate, à moins d'avoir deux jeux de voile avec le même numéro de voile. Il faut avoir les fafiots pour ça !
Et vous ? quelles sont vos expériences et solutions ?
Bonnes navs !
J'espère que vous profitez tous de ces belles journées ventées 2012, et surtout pas trop caniculaires !
Juste une question à ceux qui aiment, ou subissent de temps à autre, des vents un peu violents en balade ou régate : leurs retours d'expérience, et leurs solutions pour rester droit sur l'eau et profiter avec plaisir de la situation.
Et pour commencer voici mes dernières expériences : Navigation sur Ponant. Depuis le début de l'année, deux régates avec un vent faible dans les premières manches, puis pratiquement en 10 minutes, du 30 noeuds et plus qui s'abattent sur le plan d'eau. Au début, ça fait désordre, mais très vite, on y prend goût !
Maintenant, je suis même à la recherche de ces moments là (le mât a eu l'occasion de prouver sa grande solidité). Mais pour ne pas avoir à choquer largement la GV, ce qui risque avec le temps de l'abîmer, il y a la solution de gréer des voiles de bateaux plus petits 470 ou 420 même, moyennant une petite adaptation avec portions de câbles pour rallonger les drisses.
Sur mon dernier essai, j'ai seulement gréé une plus petite grand'voile, mais le foc (du coup disproportionné) rendait le bateau trop mou, avec trop d'abattée rendant les situations un peu risquées en cas de chute à l'eau (pas de lof automatique du bateau face au vent). Prochaine expérience : gréer la garde-robe d'un bateau plus petit (420) afin de retrouver l'équilibre de voilure.
On sait que Marcel Buffet, à la fin de sa vie, travaillait sur des voiles de gros temps sur cinquo. Coucoudou pourra peut être nous en dire plus sur ce qu''il avait prévu : réduction de la seule grand'voile ou un foc plus petit aussi ?
Ces solutions ne sont parfois pas utilisables en régate, à moins d'avoir deux jeux de voile avec le même numéro de voile. Il faut avoir les fafiots pour ça !
Et vous ? quelles sont vos expériences et solutions ?
Bonnes navs !
Re: naviguer dans du 30 noeuds
le vago a deux jeux de voile, la mylard et la dacron. cette dernière étant plus petite avec possibilité de prendre deux ris. ( ça implique de faire le bon choix à terre ... )
la solution, c'est peut etre ça, installer une prise de ris automatique sur ton bateau.
il y a 15 jours, on c'est retrouvé dans un coup de vent assé musclé (6/7) j'ai juste enroulé de foc, j'ai laissé la gv mylard choquée au max. le seul but, c'était d'avancer et conserver un minimum de vitesse ... par moments, la latte forcée passait même à contre
la solution, c'est peut etre ça, installer une prise de ris automatique sur ton bateau.
il y a 15 jours, on c'est retrouvé dans un coup de vent assé musclé (6/7) j'ai juste enroulé de foc, j'ai laissé la gv mylard choquée au max. le seul but, c'était d'avancer et conserver un minimum de vitesse ... par moments, la latte forcée passait même à contre
- Egareg
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Re: naviguer dans du 30 noeuds
La réponse est différente suivant la situation :
- soit c'est un grain ou un coup de vent qui arrive inopinément et ça monte à 30 nœuds rapidement
- soit il y a déjà 30 nœuds quand tu grées à terre
Perso, dans le second cas, je reste au sec...
Ou alors, il faut réfléchir à un jeu de voile plus costaud et plus petit.
Dans le second cas, certains 420 pouvaient prendre un ris (ou des tours de rouleaux, je ne sais plus). Mais est-ce vraiment envisageable de le faire en mer ? Ne faut-il pas de toute manière retourner à terre pour prendre le ris ?
Un "truc" qui marche bien, c'est de laisser la grand'voile fasseyer. Certes, ça la fatigue, mais ça permet de rester à l'endroit et d'arriver à bon port.
J'ai tendance également à remonter plus que nécessaire et les penons au vent décrochent ; c'est peut-être pas très efficace, mais on reste à l'endroit.
En règle générale, en balade, j'essaie d'avoir un regard sur le plan d'eau pour voir les grains arriver avant qu'il ne soit trop tard.
- soit c'est un grain ou un coup de vent qui arrive inopinément et ça monte à 30 nœuds rapidement
- soit il y a déjà 30 nœuds quand tu grées à terre
Perso, dans le second cas, je reste au sec...
Ou alors, il faut réfléchir à un jeu de voile plus costaud et plus petit.
Dans le second cas, certains 420 pouvaient prendre un ris (ou des tours de rouleaux, je ne sais plus). Mais est-ce vraiment envisageable de le faire en mer ? Ne faut-il pas de toute manière retourner à terre pour prendre le ris ?
Un "truc" qui marche bien, c'est de laisser la grand'voile fasseyer. Certes, ça la fatigue, mais ça permet de rester à l'endroit et d'arriver à bon port.
J'ai tendance également à remonter plus que nécessaire et les penons au vent décrochent ; c'est peut-être pas très efficace, mais on reste à l'endroit.
En règle générale, en balade, j'essaie d'avoir un regard sur le plan d'eau pour voir les grains arriver avant qu'il ne soit trop tard.
- Tala_voile
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Re: naviguer dans du 30 noeuds
Je tente une réponse
Si j ai faux et que vous me corrigez je me coucherai moins con et surtout moins mouillé le jour ou ça arrivera.
Je remonterai la dérive
J affalerai le spi
je prendrai de la cale de mat (basculement vers l arrière)
je tenderai tout Cunningham, bordure, l étai, les haubans, hâle bas
Dans cet ordre je pense
Je libérai le chariot d écoute de grande voile (sur la bôme pour mon dériveur et choquerai la GV et le foc si on est pas assez lourd toutes fesses dehors.
Si j ai faux et que vous me corrigez je me coucherai moins con et surtout moins mouillé le jour ou ça arrivera.
Je remonterai la dérive
J affalerai le spi
je prendrai de la cale de mat (basculement vers l arrière)
je tenderai tout Cunningham, bordure, l étai, les haubans, hâle bas
Dans cet ordre je pense
Je libérai le chariot d écoute de grande voile (sur la bôme pour mon dériveur et choquerai la GV et le foc si on est pas assez lourd toutes fesses dehors.
- Phil
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Re: naviguer dans du 30 noeuds
Pour le spi, si un coup de vent survient en étant sous spi, il faut abattre pour se rapprocher du vent arrière et ne pas être ainsi trop à la rue.Tala_voile a écrit :Je tente une réponse
Je remonterai la dérive
J affalerai le spi
Si c'est ingérable, il faut affaler.
Si ça tape déja fort avant d'envoyer le spi, il reste là ou il est!
Pour le cunningham et la bordure,je suis d'accord.Tala_voile a écrit :je prendrai de la cale de mat (basculement vers l arrière)
je tenderai tout Cunningham, bordure, l étai, les haubans, hâle bas
Dans cet ordre je pense
Je ne prends quand même jamais trop de cunningham et je gère l’aplatissement de la voile plus avec la bordure.
Pour l'étai par contre c'est l'inverse. Plus le vent monte plus on prend de la quête. Il faut donc "détendre" l'etai (en réalité, on garde la même tension puisqu'on reprend les haubans juste après).
Je ne pense pas non plus qu'il faille blinder les haubans. J'ai un réglage de tension des haubans plus faible par vent frais que par petit temps.
Pour la cale de mât, elle sert à empecher le mat de cintrer lorsque l'on prend du hale-bas. Pour diminuer la puissance, il faut que le mât puisse cintrer. Il faut donc libérer la cale de mat!
Je ne suis cependant pas un expert en réglage et je pense que Coucoudou te répondra mieux que moi!
- olivier81
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Re: naviguer dans du 30 noeuds
à force de fouiller sur le forum des pros,effectivement,marcel buffet avait fait un sujet sur la recoupe de voiles pour le gros temps,avec schéma et cotes
déjà le schéma tiré des bulletins de la 5o5 class
déjà le schéma tiré des bulletins de la 5o5 class
- Pièces jointes
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le voilier est le moyen le plus lent;le plus inconfortable et le plus humide pour se rendre dans un endroit où l'on a rien à faire !!!!!
- bzh22
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Re: naviguer dans du 30 noeuds
j'ai affronter du plus de 30knts sur 3 bateaux!
une fois en europe quand je venais de l'avoir! la j'ai serrer les dents, j'ai pas empanner et j'ai pris énormément de plaisir au largue mais qu'est que j'ai souffert au près!
pour les réglages: bordure au max (aplatis la voile)
cunningham max( aplatis la voile et surtout ouvre la chute)
hale-bas (il ne sert pas au près en europe) et pas mal repris sur les descentes
écoute gv à 20 ou 30 cm du caisson donc plutôt choqué de manière à faire dégueuler la chute!
chariot choqué presque au max!
pour le pré réglage à terre: quête arrière
après plusieurs fois en eu topaz vibe donc la trapèze sans foc ça passe au près enfin en régulant énormément avec le gv et surtout en faisant en sorte que le bateau ne loffe dans la risée pour ne pas se retrouver face au vent et donc dans l'eau!
pour le largue j'envois le spi je ais un planing de fou au trap! je dessale je range le spi je ressale je ressors le spi et ainsi de suite
pour les réglages bordure et cuni max et pas trop de hb
et sinon c'était en cata et la trop facile
à noter je galère moins dans le gros temps que dans le petit
une fois en europe quand je venais de l'avoir! la j'ai serrer les dents, j'ai pas empanner et j'ai pris énormément de plaisir au largue mais qu'est que j'ai souffert au près!
pour les réglages: bordure au max (aplatis la voile)
cunningham max( aplatis la voile et surtout ouvre la chute)
hale-bas (il ne sert pas au près en europe) et pas mal repris sur les descentes
écoute gv à 20 ou 30 cm du caisson donc plutôt choqué de manière à faire dégueuler la chute!
chariot choqué presque au max!
pour le pré réglage à terre: quête arrière
après plusieurs fois en eu topaz vibe donc la trapèze sans foc ça passe au près enfin en régulant énormément avec le gv et surtout en faisant en sorte que le bateau ne loffe dans la risée pour ne pas se retrouver face au vent et donc dans l'eau!
pour le largue j'envois le spi je ais un planing de fou au trap! je dessale je range le spi je ressale je ressors le spi et ainsi de suite
pour les réglages bordure et cuni max et pas trop de hb
et sinon c'était en cata et la trop facile
à noter je galère moins dans le gros temps que dans le petit
De retour en cata !
- coucoudou
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Re: naviguer dans du 30 noeuds
J'ai posté sur les réglages de baston ..donc tout a été dit
mais 30 Kts en continu (je ne parle pas de rafales ...) c'est de la survie... il faut préserver le bateau et l'équipage car les ennuis arrivent vite...
mais 30 Kts en continu (je ne parle pas de rafales ...) c'est de la survie... il faut préserver le bateau et l'équipage car les ennuis arrivent vite...
Il était le plus beau mon bateau
- aternice
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- Inscription : 11 août 2010, 18:13
- Localisation : bassin d'arcachon
Re: naviguer dans du 30 noeuds
je me souviens, il y a très longtemps, j'étais très jeune, être sorti avec déjà beaucoup de vent et une vraiment belle grosse et longue bourasque, la solution dessalé volontairement tenir le bateau bout au vent et attendre que sa passe
- FRA 19
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- Inscription : 12 nov. 2008, 17:29
- Localisation : Ar ster Erzh, Naoned, BZH
Re: naviguer dans du 30 noeuds
30 noeuds quand c'est en régate, après une certaine appréhension qui précède le départ de la manche, une fois que je suis dedans c'est pour moi que du bonheur, je surkiffe. Et je signe mes meilleurs manches.
Bon au près, j'ai la voile blindée sauf le hâle-bas (en finn, il n'est utile qu'au portant), chariot entièrement choqué, je régule à l'écoute et à la barre.
Au portant, je préfère tirer 2 bords de grand largue en profitant si possible d'une accalmie et d'un surf pour empanner, sinon c'est la boucle avec un virement. Jusqu'à 25 noeuds, je tire plein vent arrière. Le hâle-bas est repris à la bouée au vent juste avant d'abattre pour éviter à la voile un vrillage trop important qui déstabilise le bateau, par contre je choque le point d'amure.
Quand c'est en navigation libre, ce sont les bords de largue endiablés entrecoupés de près où je gère à l'écoute sans m'arracher autant au rappel qu'en régate.
J'adore le baston. La survie, c'est quand on repousse ses limites et c'est grisant.
Bon au près, j'ai la voile blindée sauf le hâle-bas (en finn, il n'est utile qu'au portant), chariot entièrement choqué, je régule à l'écoute et à la barre.
Au portant, je préfère tirer 2 bords de grand largue en profitant si possible d'une accalmie et d'un surf pour empanner, sinon c'est la boucle avec un virement. Jusqu'à 25 noeuds, je tire plein vent arrière. Le hâle-bas est repris à la bouée au vent juste avant d'abattre pour éviter à la voile un vrillage trop important qui déstabilise le bateau, par contre je choque le point d'amure.
Quand c'est en navigation libre, ce sont les bords de largue endiablés entrecoupés de près où je gère à l'écoute sans m'arracher autant au rappel qu'en régate.
J'adore le baston. La survie, c'est quand on repousse ses limites et c'est grisant.
Les finns sont dans la pente
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