[420] Un chantier dans les Pyrénées

Remises en états ou optimisations complètes
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Eole
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Re: [420] Un chantier dans les Pyrénées

Message par Eole » 13 sept. 2017, 22:28

Personnellement je sors avec enthousiasme jusqu'à 20 noeuds, au delà ce n'est pas raisonnable surtout si l'équipage n'est pas aguerri.

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frednautic
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Re: [420] Un chantier dans les Pyrénées

Message par frednautic » 20 sept. 2017, 13:46

salut à tous, pour avoir naviguer dans le sud de la france avec des bateaux hors bords open puissants, je me vois mal tenter l'experience décrite en 420.

Tu sors, le vent se lève tu vas ramasser sévère même en étant pointilleux avec la météo l'aventure est bien risquée et pas question d'arriver peinard sur une crique si il y a de la houle et du vent.
Les arrivées "à l'arrache sur dans une crique en cailloux ou galets sur un vieux 420 :jk "

Si tu déssales t'as plus de matos sec si jamais celui-ci finit pas à la flotte ...

Si t'arrives dans une crique va falloir bien viser pour pouvoir bivouaquer et/ou trouver une route, prevois du matos d'escalade c'est tres souvent escarpé comme tu as l'aire de l'avoir remarqué faudra aussi tomber sur des voitures pour t'amener au restau en laissant bien sur ton 420 et ton matos sur la plage ...

Apres dans ta description tu veux amener des affaires de rechange, de quoi dormir, des cannes un harpon des palmes, des vivres ? de l'eau ?... :shock: va falloir bien rationnaliser la place ...

si tu survis, fais nous un un joli cr !! :lii
serais pas plus sécurisant de te fixer dans un club de la cote et de profiter des sécus? quitTe à en changer tous les 2-3jours?

et t en es ou de ton voyage alors, c'était pas cette semaine ??
Cinquo à sanguinet attend équipier(E) ...

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Re: [420] Un chantier dans les Pyrénées

Message par PJ47 » 21 sept. 2017, 09:22

D'autant plus qu'avec la tram ça passe parfois de force 2 à 7 en moins de 10 minutes :cry:

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edez66
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Re: [420] Un chantier dans les Pyrénées

Message par edez66 » 23 sept. 2017, 20:25

Bonjour à tous !
Nous avons survécu.
7 jours, 4 jours de navigation
60km, ou un peu plus.... Le GPS à souvent foiré (mal réglé les 3 premiers jours)

Les étapes :
Jour 1)Le Raccou-Cap Bear, environ 12 ou 14 noeuds en mode pré serré on fait pas les fières au passage ou çà s'accélère un peu, on s éloigne de 1km environ après le passage, pour tomber la GV et tirer dans une crique sauvage en vent arrière.
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Jour 2)trop de vent, pêche

Jour 3)trop de vent peche + essai de restaurant à Paulille qui est en fait réquisitionné par une équipe de tournage (Chevalier du Fiel) , il faudra se résoudre à retourner pêcher.

Jour 4)Matin :Cap Beard-Banyuls en vent arrière au foc seul.
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Après midi Banyuls-PortBou, sortie de banyuls depuis la plage avec honneur, environ 5 où 6 bords depuis la plage qui se remplie de touristes.
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5)Port Bout-Cap Creus, 5h30 de navigation 5km des côtes, un bord record de 12km, nous avons peur que le vent tombe et décidons de tirer tout droit pour gagner de l'allonge.
Sortie de Port Bout avec honneur également, arrivée à Cala Culip avec trop léger vent de face, ce que nous redoutions , on affale tout et on rame.
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6)Cap Creus-Cala Joncoll, passage du cap Creus à la rame, un bords devant Cadaques et beaucoup de bateaux.
Impossible de passer le cap Norfeu même à la rame, des chaluts partout 8h de navigation un vent de sud insuffisant pour tirer des bords mais trop pour ramer,(1 remplissage du 420 par une vague de chalue par la arrière ) épuisé après 3h de lutte nous finissons par ramer au fond du de la cala, 2km environ pour accoster..... À côté du bar/restaurant ...
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Au milieu nous pouvons voir notre pérégrination à la rame.

7)Recuperation par voiture et remorque le samedi , à 8km de notre final à peu près prévu, mais finalement, celui ci était beaucoup plus calme pour la nuit et accessible pour la voiture.Possibilité de remorque sur la plage de galet.

Quelques anecdotes:

Un moniteur de kayak nous demande ou on va en partant du Cap Beard, on a du lui dire 3 fois cap Creus.

Un voilier d environ 15 mètre est venu tourner autour de nous pour savoir si tout allait bien lorsque l'on ramait vers le cap Norfeu... À ce moment tout allais bien.
Il a fallu répéter 2 fois que l on venais d'argeles, il y a 6 jours.

Au passage du Cap Peyrefite, alors que nous avons pris un peu de large pour reprendre du vent, nous apercevons des scintillement de miroir venant d'un bateau, au delà des bouées de la zone protégée (dans laquelle nous sommes).
1 mn de réflexion, le vents est bon, nous avancons bien nous décidons de nous approcher, les scintillements sont toujours là.
Nous commençons à nous demandez ce que nous pourrons faire pour ce pauvre type si vraiment il est en avarie, j'ai un téléphone, ça peu servir. A 300 m de lui , on aperçois qu'il pêche tranquille, qu'ils sont 2 et que tout a l'air d'aller, quelque chose scintille sur le bateau.
On est top con (ou trop bon) nous reprenons notre route, nous sommes à 2 ou 3 km des cotes , ça nous pique un peu.

Manger 2 oblades, un saupe et une dorade royale péché au harpon.

Le bateau RAS, tout à bien tenu, il a fallu adapter le bout de GV pour rallonger mais sinon Ok.

Ne pas oublier de fermer la trappe de vidange en partant la matin....

Notre chargement
2 gros bidons de 26 litres(nourriture et vêtement)
13 litres d eau pour tenir 3 jours
2 bidons de 10litres(vêtement et duvet)
1 bidon de 3 litres(téléphones, chargeur solaire, argent..)
3 sacs semi etanche (tente, chaussure, matos de réparation, matos pêche, fruits)

Matos de réparation:
Bouts, manilles, plaque en plastique et vis autoforreuses avec mastic marin petite cartouche, pince tournevis taquets..

Matos de sécu:
Battons fluo, gilets , combi et chaussure, 229 bouteilles d'eau dans les caissons.
Telephone étanche avec GPS autours du coup , chargeur solaire étanche avec les numéros d'urgence.

Consultation de la météo....tout le temps en fait, derrière nous , devants nous, près de nous, sur plusieurs sites.
J'avais mon mobile avec toutes les application lancées pour consulter un maximum d'informations en temps réel, il fallait être au plus sur, cela a bien fonctionné sauf dans un cas , ou la prévision à changer de 2 noeuds en moins et ou nous avons du ramer.

Et oui, je dirais que le plus important pour faire du voilier s'est d'avoir...du vent.
Nous avons eu des moments de solitude quand plus aucune brise ne soufflait ou qu'elle était trop faible pour faire des remontées au pré. Chargé comme nous l'étions, il fallait au moins 7 noeuds pour pouvoir agir avec confort.
Le deuxième point le plus important s'est d'éviter d'avoir trop de vent, nous savions qu'au delà de 15 noeuds , ça devenait sport pour nous et nos compétences, nous avons donc évité de sortir sur prévisions de tramontane au dela de cette limite.
Un autre facteur est la houle, nous avons eu énormement de houle croisées , surtout au abord des criques, et comme on passe devant toute la journée il a fallut etre très vigilent et adapter nos trajectoires, cela dit , avec les poids , le bateau se comportait très bien.
Longer la côte de la costa brava s'est aussi côtoyer beaucoup de navigateurs plus ou moins expérimentés et bien ou mal veillant donc prudence. Les jet ski qui viennent au ralenti tout près pour finir par repartir poignée d’accélérateur dans le coin en nous snobant de leur plus beaux tatouages :!: et de leur plus belle vague, marin d'eau douce (comme nous) en gros voilier qui s'essaye à sortir la GV et qui fini quasi couché en faisant des ronds dans l'eau avec maman qui crie, chalut qui ralentisses et d'autre qui passes a fond en nous regardant tanguer, attrape touriste en fausse barque catalane qui nous coupe la route dans une crique alors qu'on rame depuis des heures pour montrer à ses clients l'influence des vagues sur une coque de noix.
C'est aussi des voiliers qui fond coucou ou gaz gaz avec le pouce, des kayakistes qui nous encourages et des bateaux de balade qui font knutknut.

Concernant la nourriture, nous étions parti avec 1 kilo de riz , 1 kilo de pates, de l'huile d'olive, du curry et de l'ail.Des céréales et quelques gateaux, de quoi tenir 3 jours des le départ car nous savions qu'il allait falloir rester dans une crique en attendant que la tramontane se calme.
Nous avons ensuite fait un ravitaillement /restaurant/bière à Banyuls pour les 3 jours suivants.
A PortBou, nous avions une belle Dorade et n'avons donc consommé..... que des bières.

Pour les rapports entre équipier,il faut partir avec un bon copain, avec qui on sais comment agir(a peu près), passez 8h ou 3 jours seuls dans une criques c'est pas toujours facile, nous , dans l'ensemble ça s'est bien passer, trois ou quatres reflexions chacun mais rien d'anormal dans ce genre de situation.
Mon camarade est de nature très optimiste et fonceur, je lui ai reprocher de l'être un peu trop parfois, à tort avec certitude puisque sans cela, on aurait pas manger tout ces poissons et je n'aurai pas eu tant confiance en le sentant a la barre.
J'ai eu l'impression de tempérer constamment ses hardeurs mais cela me semblait nécessaire pour notre sécurité, il à je pense tout à fait compris.
Dernière modification par edez66 le 24 sept. 2017, 12:52, modifié 4 fois.

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Re: [420] Un chantier dans les Pyrénées

Message par Baaat » 23 sept. 2017, 20:52

Super! Bravo! Vite les photos!

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frednautic
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Re: [420] Un chantier dans les Pyrénées

Message par frednautic » 23 sept. 2017, 22:16

Eh bien C est couillu!! Vous avez rien casse et ça fait de bons souvenirs.
Vivement les photos
Cinquo à sanguinet attend équipier(E) ...

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Re: [420] Un chantier dans les Pyrénées

Message par Phil » 23 sept. 2017, 22:59

Bien joué !
Chapeau ! !!!

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gaston
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Re: [420] Un chantier dans les Pyrénées

Message par gaston » 24 sept. 2017, 00:42

Que voilà un beau compte rendu... dans le style des récits de grandes voies avec bivouac propre à la gente montagneuse....

Un gros "terrain d'aventure" (pour les non pratiquant: terme montagneux désignant une voie d'escalade sans aucun équipement de sécurité en place) ... Donc, un gros "terrain d'aventure"que d'oser faire ce genre de raid sur un 420 en plus assez ancien... perso je m'y essayerai pas... c'est quand même un peu beaucoup chaud... et si je dis chapeau pour l'audace, je ne peux m’empêcher de penser au caractère un peu fou de ce voyage initiatique... le remplissage du bateau par l’arrière, ça peut vite devenir un gros bouillon bien glauque, surtout à 5km des côtes dans ce coin ou le vent et la houle peuvent rentrer bien fort sans prévenir... j'imagine le truc avec un mât qui pète, et des pagaies pour seuls moyens de propulsion de secours au milieu de la brise et des déferlantes.... :o :shock: :o pas étonnant que des navigants vous aient demandé si ça allez bien ... et qu'ils paraissent surpris de votre itinéraire... ;)

En lisant votre compte rendu, je souris un peu en me rappelant ce que vous disiez en préparant votre projet... je cite :
"Nous partons sur 2-3h de voile max par jour si prévision ok bien sûr.
Nous resterons en bordure des 300 m pour pouvoir éventuellement rentrer au plus vite et pas de transit entre 2 criques si plus de force 3 prévu."
:)

les 3heures et 300mêtres sont passés à "8 heures, 5km des côtes, 14noeuds, et bord de 12km.."... ce qui confirme que la mer ça change les unités de mesures et ça bouscule les projets de départ à tous les coups... :lol:

je vous souhaite de renouveler ça sur un dériveur lesté dans le style de mon foxtrot ou une sur une caravelle équipée de gros boudins de flottabilité... c'est quand même un peu plus spacieux et robuste, avec moins de risque de submersion... et on peut naviguer au prés en réduisant la toile même avec du gros vent... (possibilité prendre un riz dans la Gv, de réduire le foc grâce à l'enrouleur... et moteur au cul pour la sécurité)...

Pour poursuivre dans le genre admirateur alarmiste grincheux :? 8-) , j’espère qu'il y avait aussi dans votre bidon étanche, un sifflet, un miroir et deux ou trois fusées de détresse... ça fait parti des indispensables qui ne servent jamais, sauf la seule fois où on en à vraiment besoin... qui peut devenir la seule et unique fois, si on a pas... :sdfds En montagne, si problème, on s'accroche à un piton, on fait un hamac de cordage, on sort le téléphone cellulaire pour passer l'alerte, on se caille une nuit en attendant les secours qui arrivent le lendemain et on fini déshydraté avec un gros rhume (version été... les hivernales ça peut être beaucoup plus scabreux)... En mer, pas de pitons, du vent fort, de l'eau qui bougent de partout, un gilet et 1heure 30 de survie en moyenne avant que le froid ne fassent son oeuvre...

voili voilà... j'ai fini mon petit couplet rabats joies... :roll: mais je tenais à le faire entendre quand même un peu quoi :mrgreen:

La mer, comme la montagne, et la nature en général... c'est beau, c'est grand, c'est magnifique... mais c'est aussi fort, inattendu, puissant quand ça se réveille... et un 420 ancien, c'est bien petit et fragile dans ces moments où Dame nature décide de montrer qui elle est ....

ceci dit, bravo... effectivement ça vous fera des souvenirs... :sdfds :lol

et j’attends les photos avec impatience....... ;)

Salut les Fous naviguant... putain, ça me rappelle ma jeunesse... :lii
"Pingouins dans les champs, hiver méchant" : vieux proverbe Auvergnat

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Re: [420] Un chantier dans les Pyrénées

Message par Phil » 24 sept. 2017, 10:02

Gaston, je suis pas certain que ce soit plus sûr en Foxtrot ou en Caravelle. Quand ça désale, c'est game over en mer.
Ce que je préconise pour ce genre de choses c'est un balise Sarsat individuelle.
Celui qui me dit que ça coûte trop cher à intérêt de cacher son smartphone ou son IMac avant de me le dire!

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Re: [420] Un chantier dans les Pyrénées

Message par Ricou75 » 24 sept. 2017, 10:33

Belle aventure de plusieurs jours ! Je reconnais votre courage (je ne sais si je ferai cela sur un 420) mais comme l'a dit Gaston, on est d'un âge où on trouve que ce genre de projet devrait être plus sécurisé. Je suis content d'apprendre à travers ton récit que tout a été sans trop de problèmes. C'est bien d'analyser la météo et savoir si elle est adaptée à son embarcation. Bravo d'avoir cette lucidité ! Mais il faut savoir que tout est beau quand on n'est pas dans le rouge. En mer ou en montagne, au milieu de nulle part, on peut vite basculer dans des situations qui peuvent se compliquer. Un mât cassé, un retournement, une fracture, etc... Autant y être préparé pour réagir vite quand ça se produit. Essaie de penser davantage l'aspect sécurité, ça pourrait te servir, pas la prochaine fois mais un jour sûrement !

Pour reprendre sur une note plus légère, un reportage photo sera le bienvenu quand tu pourras ! Bon vent !
Site web du projet rénovation MORIN 470 >> https://infos99.wixsite.com/renovation-morin-470

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