Le Laser du XXI Siècle? RS AERO

[LASEROLOGUE]

Le problème de l'Aero, comme de tous les bateaux ultra légers, c'est qu'en école de voile , il faut résister aux chocs ....

Le Laser utilisé en stage purement Laser école survit assez bien aux choc entre bateaux : le liston est renforcé par le repli et lebrion d'étrave très pentu permet aux bateaux de monter l'un sur l'autre, 9 fois sur 10 sans rien d'autre qu'un éclat de gelcoat.

La 10° fois , la peau assez dure du laser absorbe le coup et dévie l'agresseur....sauf cas malheureux et dans le cas où il y a un trou on est dans une zône de polyester monolithique ,assez facilement réparable.

Le Laser utilise du sandwich airex (c'est le premier dériveur de grande série à l'avoir fait et en 1970 c'était inouï ) mais cet airex épais est dans le pont et dans les renforts de dessous de coque.

L'Aero, comme beaucoup de RS et comme le 29 Er utilise du sandwich airex en plaques minces dans les bordés latéraux au dessus du bouchain (en dessous c'est une formeclassique , très proche de celle du Laser, en fait)...

Ceci permet la mise en oeuvre de grandes plaque de sandwich airex mince,avec des formes qui rappellent un peu les anciens bateaux en contrplaqué (canetons , vauriens ..ETC) , en fait c'est comme le flibustier et le maraudeur de Herbulot: le fond était en bois moulé pour que la carène puisse bénéficier de courbures suivant 2 axes (procédé coûteux) et les flancs au dessus de la flottaison en contreplaqué ployé, moins cher à mettre en oeuvre avec 1 seul sens de courbure.

Sur les bateaux en sandwich modernes , on retrouve ce mélange double courbure au fond simple courbure aux flancs , mais pour pouvoir cintrer facilement de grandes plaques d'airex sans avoir à les quadriller de traits de scie.....

Problème, avec des flancs plats et du sandwich mince çà ne doit pas aimer les chocs , surtout que l'étrave de l'aero est assez verticale...et le sandwich est une croix a réparer proprement.

Tu me diras qu'on doit éviter les chocs , mais en école on cherche à naviguer assez groupés ..avec des débutants ou des semi débutants...

Au temps où l'école de voile se faisait sur 420 (qui a une étrave droite ) tous les 420 école de plus d'une saison avaient le nez plu ou moins semblable à celui d'un boxeur car le nez rond et droit du 420 tapait sur le solide liston bois (doublé d'un non moins solide contre-liston intérieur).

A l'ENV ils avaient même surmoulé des faux nez pour les 420 de leur flottille , en pensant à la revente.

[LASEROLOGUE]

Je n'ai jamais dit que les moniteurs pros devaient bosser 7/7 mais j'aimerais bien qu les moniteurs bénévoles puissent bosser dans les clubs qui n' ont pas les moyens du tout pro sans être regardés de travers par les autorités (J et S ou l'inspection du travail) , comme c'est le cas aux Glénans .

J'aimerais aussi que les bases nautiques ne soient pas gérées que par des pros, çà tue l'esprit club et l'équation économique du tout pro est quasi intenable pour des structures non subventionnées .

J'aimerais enfin que les pros soient pros par leur compétence autant que par leur statut salarié...Jet S a trop souvent tendance à considérer que le monitorat voile pro est une réponse au problème de l'échec universitaire ...et en plus , depuis la disparition du BE et l'apparition du BPJEPS les moniteurs pros ne doivent plus faire de régate et leur niveau est souvent en dessous de l'amateur à peine éclairé ....

[Phil]

Ha ben autant pour moi alors, on est sur la même longueur d'onde.
Pour le BPJEPS, j'ai l'impression que c'est plus un monitorat amélioré qu'un BE.

Pour le bénévolat,, c'est partout pareil. Aujourd'hui quand on s'investit pour rien, ça paraît toujours louche.
C'est le monde merveilleux de l'individualisme.

[olivier81]

de mon coté,dans mon club,l'US carmaux,chaque année on prends un moniteur pour les stages d'été(un BE quoi);sur troisannéesque je suis au club,le premier voulais foutre la moitié des bateaux à la décharge et m'avais demandé pour construire une série d'optimist neufs 'autant dire que j'aurais laissé tomber les activitées bâtiment si ça s'était réalisé );mais legars à foutu son bordeldanstous les sens du terme avec des travaux engagés n'importe comment (style 2 coques de new cat 16 inutilisable) et le hangar à matos dans un état pittoyable que nous autres,membres du club avons passés un weekend à ranger !!!!!
et pire pour un BE,le mec m'appelle car il y avais une journée découverte pour des handicapés mentaux (bien sur avec ma caravelle)sous prétexte qu'il avais un stage new cat !!!! ;que nenni,le mec avais la trouille d'avoir des handicapés mentaux à bord d'un bateau !!!! il sait pas ce qu'il à loupé,super journée qui restera gravée dans ma mémoire !!!!
en 2013,ben on à eu un gars semi alcolo,semi toxico qui nous à planté au milieu de la saison,en laissant un tel bordel qu'il fallait moitié journée pour retrouver son matos !!!!!
j'avais laissé la cara encore une fois à disposition du club,je viens naviguer et j'ai passé plusde temps à retrouver le matériel disséminé dans tout le club qu'à naviguer,de colère,j'ai tout rembarqué le soir même sauf les dames de nage qu'il me faudra racheter !!!
tout ça pour dire que chacun à sa place,le mono où BE s'occuppe des stagiaires et signale les soucis au responsable entretient,chef de base où président du club !!!!
quand j'étais à l'ANFA,malgré les moyens,les grosses réparations étaient faites par le chantier,au CNCM il y avait un gars chargé de l'entretient du parc de bateaux,si je me souviens bien c'était christian avec ses berger des pyrénnées,un mec qui connaissait le boulot,toujours prêt à arranger les gars du club sans jouer les stratifieurs fous !!!!
bref chaque bateau est construit d'une manière selon le constructeur,voire selon certaines spécifications comme mon ya-za !!!!!
pour le laser,il est facilement réparable moyennant de faire les choses dans les règles !!!!
en dehors de ces soucis d'entretient,il faut un mono breveté d'état,alorsquàl'époque de simples membres bénévoles du club nous enseignaient les rudiments de la voile !!!!!

[PJ47]

[PJ47]

en cliquant ici vous verrez une galerie de photos de détails du RS aero il a l'air bien finit ce bateau !

[Nicolas]

J'aime bien ces débats socio-technico-commerciaux-sportifs. Et les échanges entre générations différentes font partie de l'histoire de la voile. C'est sain et souvent intéressant.

Pour ma part, je fais des efforts pour faire vivre mon club de voile, je participe aux institutions (comité départemental, ligue), j'ai passé un BPJEPS pour pourvoir encadrer facilement, monter des stages, sans avoir à embaucher un BE inconnu (sans avoir le budget non plus de toutes façons) ; c'est vrai que le niveau technique en voile n'est pas très élevé ; par contre il faut maitriser tous les "supports" et être bon sur l'animation, les projets, le financement, la socio des publics, .... bon on formera pas des régatiers avec ça, mais on peut donner envie ;
enfin, j'utilise depuis deux ans un bateau peu courant en France, un Topaz Omega (chantier Topper) et j'en suis très content : c'est un bateau intelligent, très réussi, super polyvalent, bref une perle : gv mylar avec 1 ris zippé, foc enrouleur, spi asy, trapéze, très large, confort et sécurisant, chaise moteur... je mate seul en quelques minutes grace au pied de mat monté sur axe ; je l'utilise en solo, à deux, à cinq adultes, 7 gamins... en stage débutant, en perfectionnement adulte, en promène couillons grand public ; tout ça pour 120 kg coque nue ;

[CouleApic]

Ce qui suit n’est pas un réquisitoire, juste une simple observation après presque deux années de recherche d’un club pouvant accueillir un quidam cherchant son cap.

Tous ces débats passionnant, technique et engagés omettent souvent une chose. Ne pas prendre en compte les habitudes du grand public ne connaissant pas plus la voile que la vapeur mais qui gavé d’images de grands larges a de soudaines envies d’écume.

Car oui la voile conserve aux yeux du grand public, une forme de romantisme matinée d’exotisme et qui n’est que rarement dépendant d’un quelconque support.

Les clubs de voiles, quelque soit la qualité de l’accueil ont souvent la même faiblesse, le manque de communication. Souvent tiraillé entre l’envie de voir le nombre d’adhérent augmenter et par une sourde envie de rester entre eux, alors que leur avenir dépend aussi d’une communication cohérente et acharnée. Car ne nous le cachons pas a force de vivre en vase clos on risque souvent la consanguinité.

Une page facebook, un site internet, un compte tweeter est a la portée du plus grand nombre, mais une communication simple enrichie est un travail de longue haleine. Il n’est pas rare de voir des sites internet au graphisme désuet, avec des « news »plus très fraiches, des pages facebook « likées » par une trentaine de personne.

Dans une société ou tout passe par l’image, la vitesse de réaction et la constance sont les outils les plus pertinents. L’information si elle n’est pas mise a jour en exploitant tout les supports mis a notre disposition, restera lettre morte.

La suite est une affaire de contact, tant pour le novice que les encadrants. De l’implication et de l’envie pour les premiers, de la patience et une vraie pédagogie sur mesure pour les seconds .

Tout le monde s’y retrouve, le club qui voit passer du sang neuf, des idées parfois farfelues mais souvent utiles, les adhérents ou « nomades » qui désertant le canapé dominical viennent l’espace d’une navigation échanger, partager.

[coucoudou]

Parfois pour goûter à la convivialité il faut pratiquer la voile comme un sport et non comme une philosophie
Il existe une certaine camaraderie entre les coureurs en régate sur un même type de support surtout chez les doubles .....
mais elle n'est certes pas " trans-série ".
Autrement ça reste un peu " chacun pour soi " .....

[Nicolas]

Exactement. J'ai aussi l'impression que l'inter-série, ça va encore en interne au club, mais ça lasse vite quand tu te déplaces. Or, en Ile-de-France, un certain nombre de régate de série 5A finissent en inter-série faute de 10 bateaux minimum pour valider la régate au niveau fédé.
On se déplace pour une régate entre Fire, Snipe ou entre 470 et on se retrouve à se bagarrer contre des laser, 420...

Je crois que les pratiquants ont de plus en plus de mal à se déplacer, faute de remorque, d'attelage, d'intérêt ... Plusieurs pistes selon moi :
-communiquer
-mettre du matos intéressant à tirer au sort entre participant
-faciliter la participation en prêtant des bateaux

Du coup, faut-il aller vers un genre de flotte collective ? Tu viens avec ton sac et tu navigues sur ce qu'on te prête... Les clubs peuvent-il avoir une flotte monotype en état correct de 10 ou 12 dériveurs ?