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Bonjour
Dans toutes les grandes épreuves (tour du monde ,transatlantique etc) il y a presque toujours dans les commentaires des médias le cas d' un skipper qui a du monter en haut de son mat

Ma question est de savoir quelles sont les raisons qui impliquent de "grimper " en haut du mat
Dans toute la technologie qui équipe ces bateaux qu'y a t'il la haut de si critique ?

Par ailleurs cette opération impressionne le public mais est ce vraiment un exploit ?

Merci

ben y'a des trucs éléctriques en haut sur les gros bateaux, et aussi parfois des bouts qui pétent... ou se coincent... ou des voiles qui se déchirent ... ou qui ne coulisse plus pour redescendre... des emmerdes quoi...

Le hissage se fait sur treuil avec harnais pour celui qui grimpe... par mer d'huile ça se passe bien... mais avec des creux de 3 métres et plus, c'est acrobatique... ça bouge un bateau sur l'eau ... et monter la haut quand ça bouge, c'est sportif... surtout si tu es dans une régate et que l'équipage continu de naviguer au max...

essai une fois sur un bateau au port et tu verras vite que dans le houle, avec des gros creux, faut être en forme pour monter la haut... et on se fait parfois des bosses ou des coupures en étant secoué contre les haubans... exploit je sais pas... mais sportif, ça c'est certain...

bon, nous avec nos petits dériveurs, on a pas ce probléme... on monte pas au mât... mais ça arrive que ça coince aussi en haut... donc retour au port... et on couche le bateau pour réparer... dés fois on couche le bateau sur l'eau et on plonge pour réparer ou débloquer...

Bho, une drisse qui d'échappe en tête de mat ça arrive à tout le monde !

Un exploit ... ?

Suis monté une seule fois pour rattraper la drisse de GV mais le bateau était au mouillage sur une bouée.
Le mât du voilier fait 8m50, une fois là-haut 5° de gite deviennent 1 mètre à tribord puis 1 mètre à bâbord ...
Et plus tu reste en haut, plus le phénomène "culbuto" augmente.

Alors attraper une drisse, tu redescends avec la gerbe mais changer une ampoule sur le feu de mât ou refaire les soudures de l'antenne VHF ...
Si ça bouge, faut être un sacré funambule avec un estomac solide

https://www.youtube.com/watch?v=L6VVz419E74

Ben moi quand j'étais jeune ....je suis monté à la force des bras en haut du mat pour remettre un câble de trapèze dans son trou, les pieds sur les barres de flèche.
Ce qui parait incroyable c'était que j'étais sur l'eau ( semaine de la Rochelle en 505 ), j'avais abaissé la GV ...et l'équipier barrait
même pas chaviré....

Il m'est arrivé deux fois de monter au mât, toujours assis sur une "chaise" et hissé par les équipiers d'en bas, une fois au ponton, et l'autre au mouillage.
Eh bien, même dans ces conditions faciles, c'est assez éprouvant. On n'est pas dans son élément naturel, la coque apparaît bien vite toute petite, on souhaite que le lest ne se décroche pas, et on prie pour qu'il n'y ait pas de roulis. Le moindre déplacement d'un équipier sur le pont suffit à vous faire craindre le pire !
Et une fois revenu sur le pont, les jambes flageolent ...
Alors, au large, ...

explication et sensation par les yeux...

y'a pas mal de truc en haut du mât... et ça bouge, même avec mer calme... petit le bateau, vue depuis le perchoir...


ici avec du vent et à la gite ... sportif... mât 28m50 de haut...


et sur le trimaran maxi "Banque Populaire V" de Kévin Escoffier, le mât c'est 45m de haut...

Pour le fun... Alex Thomson sur "Hugo Boss"... une technique assez perso...