un nageur habillé et engoncé peut produire au mieux un noeud et pendant guère plus d'une heure , autrement dit 2000 mètres avant d'être pourri de crampes (je ne parle pas des nageurs de longue distance munis de palmes et d'une combi spéciale et entraîns aux petits oignons.
Or sur l'eau en planche on marche à plus de 20 noeuds donc un bord de 2ou 3 minutes d'affilée vers le large vous fout dedans...en dériveur c'est 4 ou 5 minutes ..
par contre je connais le cas d'un gars resté cramponné à sa planche après casse du pied de mât aularge de St Malo ( Mois de novembre et fin d'après midi) ...il a été repêché vivant mais ppassablement rafraîchi par un bateau de^pêche de Jersey le lendemain vers 17 H (donc une nuit et une journée sur son flotteur et l'angoissante perspective de voir le soleil se (re) coucher...et après avoir vu passer des hélicos et des bateaux qui le cherchaient...ceci dit il avait une bonne combi en néoprène...en shorty ou slip de bain il aurait fait le grand saut...
Moralité: rester avec le bateau (qui ne devrait pas couler) ....
prévenir quelqu'un de sa sortie, se méfier du vent de terre, s'informer des courants ou regarder le sillage des casiers à homards...etc
Tous conseils de prudence archi rebattus que certains ne suivent pas toujours:
Une fois , rentrant d'une régate de laser à Ouistreham, j'ai remorqué à la voile , depuis plusieurs bouées duchenal un zozo autodidacte qui avait retapé un "Apache" le dériveur "La Prairie" pour 2 gamins (style mowgli en plus raté) mais qui ne savait pas faire grand chose...et surtout pas tirer des bords contre le jusant et le vent dans l'embouchure de l'Orne...alors que même les moins bons de la régate rentraient sans aucun souci.
Il a été content du remorquage , mais offusqué quand je lui ai dit que j'estimais beaucoup la démarche libertaire et anarchiste mais qu'l ne serait pas inutile de prendre des leçons auprès de quelqu'un de compétent, si le systèmee trop cadré des écoles de voile ne lui convenait pas....