Le tambour était logé dans une fosse sous le pont, étanche par rapport au caisson avant, fermée par un trapon en plastique blanc qu'on pouvait enlever en dévissant 4 vis. Ce trappon était percé d'un axe fort sur le quel était frappé le point d'amure du foc.
Le tout actionné par un fin bout qui cheminait sous le pont dans un tube plastique, jusqu'à l'équipier (généralement moi, à l'époque).
Ce n'était pas vraiment pratique :
- le bout était fin (il le fallait, pour pouvoir se stocker sur le tambour), tellement fin qu'il sortait souvent du tambour et se coinçait à mi-parcours
- donc il fallait fréquemment ouvrir le trapon pour démêler
- et donc les trous de vis s'élargissaient et tenaient de moins en moins.
- le remède était d'y aller tout doucement ; en cas de bourrage en mer, une seule chose à faire, aller débrouiller tout ça à califourchon sur le pont (
) et dévisser le trapon d'une main sûre avec le tournevis ad hoc. Pas évident avec les doigts gourds ...Illustration pas terrible sur cette photo de mes frères en pleine action à l'avant-port sud de Strasbourg à l'automne 1967. Je présume donc que c'est moi qui ai pris la photo. Admirez le fait que le bateau est visible en entier, ce qui n'est pas si courant ; l'inconvénient, c'est qu'on ne voit pas bien l'amure du foc... On fait ce qu'on peut. Si j'avais su que cette photo servirait à un tel usage 55 ans après, j'aurais pris une vue de plus près. Désolé.
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A noter aussi l'emplacement du logo du voilier, en plein milieu des voiles. Ça se faisait comme ça, heureusement l'IYRU y a mis bon ordre et les logos sont maintenant plus discrets à distance réglementée du point d'amure.
A propos du tambour d'enrouleur, usé : à l'évidence, la manœuvre d'enroulement doit se faire en douceur, en veillant à ce que le vent ne prenne pas dans le foc, sans quoi on force, on bourine, ça tourne dans le vide en frottant sur les cannelures. Et ça les use, fatalement...
