Étape 0 de la rénovation : le gouvernail... Je sais, c'est pas la partie la plus sexy mais il faut bien commencer quelque part. S'il n'y avait que moi j'aurais commencé par la coque, mais pour cela il me faut retourner un bateau qui fait dans les 200kg, donc je vais attendre des renforts pour ça.
Pour rattraper la déception, je peux vous raconter l'histoire dudit gouvernail. Pour être exact, je ne connais pas l'histoire du gouvernail actuel, mais plutôt celle de son prédécesseur. Il y a une vingtaine d'années, nous étions en vacances au lac d'Orient, près de Troyes, avec la ferme intention de naviguer toute la semaine sur notre fière barque à voiles. Le premier jour, mon grand père nous emmène, un cousin et moi, pour une première sortie. Je précise que c'était la première fois que je montais sur un voilier, que mon cousin était à peu près aussi inexpérimenté que moi et que mon grand père avait quelques notions de navigation mais sans plus. Tout se passe plutôt bien jusqu'à ce que le vent se lève un peu trop, alors que nous tentions de rentrer à la voile dans le port. Les vents tourbillonnants qui accompagnent notre arrivée et notre très faible compétence nous empêchent d'avancer. Finalement nous décidons d'affaler les voiles et de pagayer, mais alors que mon cousin galère pour descendre le foc, mon grand père décide de quitter son poste à la barre pour aller l'aider (vous sentez venir la connerie ?). Je suis donc entre les deux et je vois lentement le gouvernail quitter son logement et s'enfoncer dans l'eau... Mais ça ne s'arrête pas là : malgré nos efforts sur les rames, le vent nous repousse vers un ponton abandonné où nous nous échouons lamentablement. Finalement, un bateau motorisé nous a tracté jusqu'à notre emplacement : semaine de navigation terminée.
Tout ça pour dire que le gouvernail d'origine doit toujours être au fond de ce lac, si quelqu'un tombe dessus je pourrais être intéressé.
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Sur le mât, l'étiquette nous donnant droit à une place au port est toujours là.
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Bricoleur aguerri (mais plutôt spécialisé dans le béton), mon grand père a construit un nouveau gouvernail dans les mois qui ont suivi, et c'est celui que j'ai aujourd'hui. Le safran lui-même est une pièce d'un autre bateau (aucune idée du modèle), et je pense que le reste a été façonné et assemblé par mon grand père. Un peu partout le vernis est usé et le bois est nu à plusieurs endroits. La visserie est franchement rouillée. Je n'ai que des photos de mauvaise qualité que j'avais prises pour être sûr de bien le remonter.
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Un fois poncé avec un grain épais, ça donne ça.
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Il reste par endroit des traces de l'ancien vernis, mais je pense que ça ira (ou alors dites moi, et je reverrais ma copie). Je dois encore le poncer à nouveau avec un grain plus fin avant de le vernir. Apparemment le vernis "le Tonkinois" est plébiscité sur ce forum, donc je pense que je vais utiliser celui là. Je vais par contre devoir attendre que les températures remontent un peu avant de l'appliquer. Selon la notice il faut 12° et dans le plat pays qui n'est pas encore le mien mais où j'habite on n'y est pas encore. En attendant il me reste de quoi faire : la bôme, le mât, les bancs...